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Premières lignes de Kivousavé


Elle a cru me faire de la peine. Elle a plissé les yeux, glissé sa langue entre ses dents avant de me le dire, ma pauvre fille, ne prends pas tes airs d'orpheline, avec moi ça ne marche pas ; ta mère, elle n'est pas morte, comme tu le crois. Elle est partie quand tu avais deux ans. Tu te demandes pourquoi ? C'est son cul qui la démangeait. Une pute, ta mère. C'était une pute. Voilà la vérité.
Elle voulait me faire de la peine. Sa voix sifflait, ses yeux cognaient, quand elle a vu que je pleurais, elle a cru qu'elle avait gagné. Mais moi, j'étais heureuse. Je suis heureuse, puisque tu es vivante. Je peux t'écrire, entre nous, en secret.
La Vieille ne m'a jamais aimée. Normal, elle n'aime personne. Sauf papa, et le chien. Mais je crois qu'elle préfère le chien.

Béatrice Hammer - Kivousavé